Le Golden Globe, 50 ans après…
Pour marquer le 50e anniversaire du premier tour du monde en solitaire sans escale effectué par Sir Robin Knox-Johnston lors du Golden Globe Challenge 1968-69, une deuxième édition de la course sera lancée en 2018. Présentée ce matin sur la Scène Nautic, en présence du célèbre navigateur britannique mais également d’une quinzaine des trente skippers qui s’élanceront dans un an et demi (Jean-Luc Van Den Heede, Eric Loizeau ou encore Philippe Péché, pour ne citer qu’eux), l’épreuve affiche un principe simple : un départ et une arrivée de Falmouth et un grand voyage par les cinq caps en solitaire et sans escale. Particularité, les participants seront obligés à utiliser les mêmes types de voiliers et matériel disponible lors de la première édition. Pas de technologie moderne, ni de communication par satellite, donc. Une vraie course « vintage » !
L’électrique, la solution de demain
L’électrique : la solution pour réconcilier définitivement voile et moteur ? Pionnier d’un secteur promis à un bel avenir, Torqeedo présente au Nautic le Cruise 10.0 FP, un moteur électrique in-bord silencieux de 10 kW, développant une puissance équivalente a celle d’un moteur thermique de 20 ch. Prévu pour équiper des bateaux jusqu’à 10 tonnes, ce nouveau système de pod à hélice repliable dispose d’un parc de 4 batteries lithium de 5 kilos qui se rechargent lorsque le bateau est sous voiles. L’autonomie annoncée est de 25 milles (6h30) à 3,8 nœuds de croisière, et de 16 milles (1 heure) à 17, 3 nœuds en pointe. Un petit boîtier électrique commande avec une évidente simplicité ce système performant. Le nouveau Cruise 10.0 FP complète les versions Cruise 2.0 FP (équivalent 5ch) et 4.0 FP (équivalent 8 ch) prévues pour les unités jusqu’à 4 tonnes. Les multiples avantages de la motorisation électrique intéressent directement les chantiers. A l’image du constructeur Hanse qui équipe son voilier, le Hanse 315, avec le système révolutionnaire E-Motion Rudder Drive. Conçu en partenariat avec Torqueedo et Jefa Steerings, le chantier allemand a eu la bonne idée d’intégrer un moteur électrique de 4kW directement à la pale du safran. Un alignement parfait qui réduit considérablement l’axe de rayon de giration du voilier. Un procédé des plus astucieux qui donne une manœuvrabilité et une réactivité immédiate au bateau, même à l’arrêt. En lieu et place d’un moteur thermique, l’E-Motion Rudder Drive allège de 100 kilos le poids du bateau, qui évolue en silence, et sans l’odeur du Diesel. L’autonomie peut atteindre 30 milles à 4,5 nœuds de vitesse moyenne. La vitesse de pointe est de 6.1 nœuds et il faut 3 heures à quai pour recharger le parc de 2 ou 4 batteries.
Xavier de Montgros, Président de l’association française des bateaux électriques (AFBE) : « Notre association regroupe une quarantaine de membres, tous passionnés de nautisme mais aussi d’environnement. Ils ont donc à cœur de développer des solutions pour protéger la planète et nous avons, aujourd’hui, des solutions disponibles dans différents domaines, des engins de plage aux barques en passant par les véhicules de transport. En mer comme en fluvial, avec des solutions « tout électrique » qui se rechargent sur le réseau ou par d’autres moyens renouvelables, mais également des solutions hybrides. Les batteries ont largement progressé. Elles nous permettent ainsi d’avoir des grandes autonomies et des coûts tout à fait acceptables. A ce jour, ce segment de marché est encore tout petit mais il est promis à un avenir important et je pense que dans une dizaine d’année, l’électrique sera la seule solution avec l’hydrogène. »
Conférence Innovation et technologie, prospective de la plaisance
Après le succès et les belles répercutions en matière environnementales de leur première conférence, l’an passé au Nautic, sur le thème « Bateaux hors d’usage, une filière en devenir », European Boating Industry (fédération européenne des industries nautiques), la Fédération des Industries Nautiques (FIN) et le Nautic avaient donné rendez-vous aux visiteurs du salon, ce mardi après-midi, pour une nouvelle conférence consacrée à la thématique « Innovation et technologie, prospective de la plaisance ». Les participants ont ainsi examiné la façon dont certaines innovations permettent d’améliorer le confort et la sécurité, de simplifier la navigation, ainsi que les avantages potentiels de l’économie collaborative, autant de manières de rendre la plaisance plus attractive. « De la course à la plaisance, les innovations se déclinent, améliorant le confort à bord et la sécurité. Simplification de la navigation, économie collaborative, autant de manières de rendre la plaisance attractive. Ces innovations s’exportent et permettent à l’industrie européenne de maintenir une place prédominante à l’international », ont ainsi expliqué Mirna Cieniewicz de la société Bénéteau et Xavier Desmarest d’Outremer Yachting, lors de la première partie de la conférence avant que ne soit abordé le sujet de la révolution digitale des équipements en présence de Gildas le Masson de chez Navico et Yannick Perrigot du projet We are Nina. Lors de la deuxième partie, les intervenants sont revenus sur les récents développements en matière de marinas, qui s’adaptent désormais aux évolutions technologiques et aux demandes des utilisateurs, demandeurs d’objets connectés et de nouveaux services. La bonne nouvelle, c’est que les idées ne manquent pas !